Journée “vers une reconnaissance intégrale de l’électrosensibilité
en Europe”.
La rencontre du 26 juin à la délégation du Parlement
Européen à Madrid, à l’occasion de la Journée Internationale contre la
Pollution Electromagnétique, a été une
première et un franc succès. Pour la première fois, les personnes électrosensibles, les
riverains d’antennes relais et les associations de protection de la nature
étaient réunies dans une action commune. Plus d’une centaine de
participants venus de toute l’Espagne avaient fait le déplacement, la plupart
issus du mouvement contre la pollution électromagnétique, fédéré en Espagne au
sein de la PECCEM (Plateforme Nationale Contre la Pollution Electromagnétique)
et de Electrosensibles por el Derecho a la Salud (Electrosensibles pour le
droit à la Santé). Michèle Rivasi, parlementaire européenne française Les
Verts/ALE, impliquée depuis la première heure dans notre lutte et
chaleureusement accueillie par les participants, a évoqué les enjeux actuels,
dont l’obtention d’une zone blanche dans les Alpes du Sud. Bernardo Hernandez-Bataller, défenseur au
Comité Economique et Social Européen d’une motion pour les droits des personnes
électrosensibles, a mis en évidence les difficultés à faire progresser la
société dans la voie de la santé publique compte tenu de des conflits d’intérêt
fréquents dans les organes de décision européens. Asuncion Laso Prieto, de Escuelas Saludables-
Internet solo por Cable (contre le Wifi dans les écoles) a expliqué le
processus de signature des contrats abandonnant à Microsoft la gestion des
moyens d’enseignement en Espagne, dont le wifi obligatoire dans les
écoles, sur fond de
« pantouflage » (pratique que consiste à donner des postes
rénumérateurs dans le privé à des fonctionnaires ayant bien servi les intérêts
des entreprises). Les scientifiques
espagnols étaient représentés par Ceferino Maestu Unturbe, directeur du
laboratoire de bioélectromagnétisme à l’Université Polytechnique de Madrid, qui
a décrit des études espagnoles et étrangères confirmant la réalité et la
gravité des effets des ondes électromagnétiques sur la santé, en particulier à
long terme. Minerva Palomar Martinez, de
Electrosensibles por el Derecho a la Salud, a décrit le calvaire vécu par les
personnes électrosensibles dans une société qui peine à reconnaître la réalité de cette pathologie.
La présence de plusieurs élus, dont Grace Fernandez Moya (députée PSOE au
Parlement Espagnol) et Florent Marcellesi (porte-parole du groupe EQUO au
Parlement Européen) a permis des discussions sur la prise en compte politique
du problème. A noter toutefois la censure opérée par les grands médias
espagnols, qui bien qu’informés n’ont pas couvert l’événement.
Cette journée a constitué un pas supplémentaire dans
l’action qui vise à la reconnaissance de l’électro-sensibilité en Europe. Dans
ce cadre, la présence de la Coordination Nationale Contre les Antennes Relais a
permis de matérialiser notre solidarité avec les organisations Espagnoles
et de renforcer la collaboration
existante. La journée a été également l’occasion de discussions sur les
avancées scientifiques en cours et sur l’avenir du mouvement contre la
Pollution Electromagnétique tant en France qu’en Espagne, ainsi que sur le plan
européen.